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La Millière

Patrimoine et transports à Rambouillet La villa gallo-romaine de La Millière, située sur la commune des Mesnuls, à l'orée de la forêt de Rambouillet, n'était pas une exploitation agricole ni même une habitation permanente, mais semble-t-il la résidence secondaire ou le rendez-vous de chasse...


La Millière

Fresque de l'été. Cliché François Zuber.

19ème édition des Journées du Patrimoine
Patrimoine et transports à Rambouillet

La Millière

La villa gallo-romaine de La Millière, située sur la commune des Mesnuls, à l'orée de la forêt de Rambouillet, n'était pas une exploitation agricole ni même une habitation permanente, mais semble-t-il la résidence secondaire ou le rendez-vous de chasse de quelque notable habitant la toute proche ville de Diodurum.

Les ruines de la villa, adossées aux pentes fermant la vallée de la Guyonne à la limite de la prairie et de la forêt, ont été découvertes en 1964, au cours d'une prospection systématique de ce secteur à la recherche des voies romaines, et grâce aussi à l'observation d'anomalies végétales. Le buis et la mercuriale vivace, plantes calcicoles, y poussaient en abondance.

Ces plantes, étrangères au massif siliceux et acide de Rambouillet, trouvaient là le calcium indispensable à leur vie, révélant ainsi la présence de chaux de maçonneries enfouies. La découverte d'un tesson de poterie et d'éléments de décoration murale déclencha une fouille longue et délicate suivie d'un laborieux travail, non terminé en ce début de 21ème siècle, de reconstitution de fresques gallo-romaines remarquables.
La villa est édifiée au bas d'une pente orientée au Nord, sur une terrasse dominant de 2 à 3 mètres les prairies de la vallée.

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C'est une construction homogène disposée selon un rectangle de 31 m sur 15, à grand axe orienté Est-Ouest. Son plan, dit " à galerie façade ", est d'un type très répandu dans le Nord de la Gaule.

Une galerie d'un peu plus de 3 m de large occupait tout le côté nord du bâtiment et permettait, grâce à quatre ouvertures, l'accès aux sept pièces d'habitation que comptait la villa. Ces dernières étaient toutes décorées de peintures murales d'un très grand intérêt. Les fouilles ont en effet mis au jour la base de certains murs encore revêtue de fabuleux décors, mais la plus grande partie des peintures a été retrouvée au sol extrêmement fragmentée et dans le désordre le plus complet.

On a cependant reconstitué, souvent partiellement, des fresques représentant pour la plupart des thèmes naturalistes : rapaces, paon, cervidés ou félins s'ébattant au milieu de fougères et roseaux. Une des pièces, dont les murs étaient richement décorés de faux marbre et de guirlandes végétales, comportait un dispositif de chauffage par le sol, courant durant la période romaine et appelé hypocauste. Ce " chauffoir " était surmonté d'une voûte d'arêtes sur laquelle étaient peints quatre bustes féminins symbolisant les saisons. Ces motifs sont à la base de la notoriété des peintures de la villa, car si le thème est couramment traité en mosaïque, il reste unique en peinture murale.

Des monnaies romaines découvertes sur le site attestent l'existence de la villa vers la fin du 1er siècle après J.-C. La cause de destruction du bâtiment, construit en moellons de meulière et recouvert de tuiles " à la romaine ", reste une énigme à ce jour. Il semble que la villa ait été déménagée de son mobilier puis démontée pour une récupération des matériaux. Cela se passait vers la fin du 2ème siècle. Association de la villa gallo-romaine de La Millière


Céramique. Collection de l'A.V.G.R.M. (cliché Thierry Liot)

Routes antiques dans les Yvelines. Deux réseaux de voies peuvent être mis en évidence. Les grands axes, que nous pourrions assimiler à nos routes nationales d'aujourd'hui, sont orientés selon les quatre points cardinaux. L'axe Est-Ouest reliait Dreux à Paris tandis qu'une route Nord-Sud menait de Beauvais à Chartres en passant à quelques pieds romains de la villa de La Millière. Ces grandes routes se croisaient à Diodurum (Jouars-Pontchartrain), la plus grande ville des Yvelines dans l'Antiquité, située au centre géographique de notre département actuel. Le second réseau, de destination plus locale et dont les tracés sont un peu plus incertains, suit le mouvement général du relief, et parfois le coupe perpendiculairement. Association de la villa gallo-romaine de La Millière


Fiche réalisée à l'occasion de la 19ème édition des Journées du Patrimoine, sous l'égide de la direction du développement culturel de la ville de Rambouillet.
Directeur de la publication : Jocelyne Bernard, Directeur du livre et des archives.
Conception et réalisation : Thierry Liot, Chargé de mission à la direction du développement culturel.
Tous droits réservés, Direction du développement culturel et Direction du livre et des archives.
Clichés photographiques sans mention particulière : Collections des archives municipales de Rambouillet (clichés Thierry Liot)


Médiathèque Florian, 5 Rue Gautherin 78120 Rambouillet. Tel : 01 61 08 61 10
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