Que faire à La Lanterne ?

Et pas : que faire de La Lanterne. Je propose que, pour l'instant, on écarte le pour et le contre de la construction de La Lanterne ou le problème du stationnement -qui d'ailleurs n'en est pas l'apocalypse annoncée.
Mais puisqu'à présent, Lanterne il y a, que va-t-on mettre dedans ? Un bilan de la première saison (demi-saison puisque l'ouverture a eu lieu en janvier) vient d'être publié. Bilan chiffré, en demi-teinte : 23 spectacles donnés, dont 12 à guichets fermés. 8 300 spectateurs, soit un coefficient de remplissage de 65%. 200 abonnés seulement.
Dans la foulée, la mairie annonce qu'elle va lancer une "étude des publics afin de connaître leurs attentes". Étude qui sera réalisée par un organisme privé afin d'établir, pour les années situées à l'horizon de cinq ou dix ans, "une offre culturelle adaptée à la problématique du public" !
Ce charabia fait peur. Au mieux, l'annonce de cette étude exprime une déception. Au pire, elle dit que l'équipe en charge de La Lanterne n'a pas fait ce qu'on attendait d'elle. Ce qui serait d'une énorme injustice : cette équipe est, en bonne partie, celle qui assure -et remarquablement- la marche de la médiathèque. Mais ce sont deux métiers différents. On ne s'improvise pas organisateur d'une salle de spectacle polyvalente.
Il aurait fallu y penser en temps voulu et mettre le Right Man ou la Right Woman... Mais on ne l'a pas fait. Et à présent, on appelle un cabinet d'études ! Des géomètres seront nos directeurs des programmes ! À Rambouillet, l'offre artistique se définit à la calculette. Quel triste aveu.