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Tchen Gi-Vane

Une artiste, orientale et rambolitaine.Tchen Gi-Vane, depuis 1981, postule à chaque élection présidentielle en France. Bien qu'elle ne soit jamais parvenue à réunir les 500 signatures de grands électeurs...


Tchen Gi-Vane

Tchen Gi-Vane (photo Nicolas Humbert)
Tchen Gi-Vane

Une artiste, orientale et rambolitaine, postule aux élections présidentielles françaises de 2002

Tchen Gi-Vane, depuis 1981, postule à chaque élection présidentielle en France. Bien qu'elle ne soit jamais parvenue à réunir les 500 signatures de grands électeurs, indispensables pour figurer sur les listes électorales, elle prépare sa candidature pour les élections de mai 2002.
Coquetterie de femme ou sincère ignorance, Tchen Gi-Vane déclare ne pas pouvoir être précise quant à son âge et affirme avoir presque 80 ans. "Je suis née à Pékin, alors que la Chine n'était pas encore la Chine Populaire, d'une famille occidentalisée", déclare-t-elle. Sa mère était diplômée d'université et ses parents furent les fondateurs de plusieurs grands journaux Chinois que les communistes devaient investir dès leur arrivée au pouvoir en 1949.
Contrainte pour des raisons politiques à quitter son pays, elle s'exile à Hong-Kong. Tchen Gi-Vane vient en France en 1951 pour donner des concerts de piano lors desquels elle interprète ses propres compositions. Elle se souvient être arrivée le 11 novembre. Ignorant alors que ce fut la date de l'armistice de la première guerre mondiale, elle fut surprise de trouver un pays où la vie semblait s'être arrêtée. En 1967, elle va à Taiwan voir son père et y enseigne la philosophie Taoïste et la musique Atonale.
La pagode Wan Yun Lou (photo Nicolas Humbert)
L'année suivante, elle rencontre Philippe Bertrand avec qui elle se mariera quelques mois plus tard. Le couple s'installe à Rambouillet en 1960. Ingénieur en construction, Philippe Bertrand dessinera les plans de la pagode Wan Yun Lou, construite dans leur jardin rambolitain.
Inaugurée par Mme Thome-Patenôtre, cet édifice exotique est une salle de concert où Tchen Gi-Vane se produit. Plusieurs de ses œuvres musicales ont été gravées sur CD. Sur l'album Song of "UNE NOYADE" et "LE Shadow" (Vol 1) les textes où se mélangent le français, l'anglais et le chinois sont posés sur des musiques très personnelles.

Song of "UNE NOYADE" et "LE Shadow" (Vol 1)
A la suite de cet événement traumatisant, elle est convaincue que quelque chose ne va pas dans l'humanité ce qui constitue sa motivation à postuler pour la quatrième fois aux élections présidentielles. Son programme, quand à lui, tient en 4 points.
La réforme de l'éducation. Il s'agit d'enseigner aux enfants les idéogrammes chinois datant de 5000 ans ainsi que le piano. L'apprentissage du piano, selon Tchen Gi-Vane permettrait au enfants de se libérer de la consommation automatique et d'acquérir, dès le plus jeune âge des jugements indépendants, clairs et logiques.
L'édification, dans les montagnes, de bâtiments selon une ancienne méthode utilisée pour la construction de la ville de Nikko, au Japon. Les hommes pourraient ainsi acquérir une notion de ce qu'ils peuvent faire de leurs propres mains.
La création de monastères de toutes les confessions afin que chacun puisse s'isoler de la société quand il le désire.
La construction d'une "Chine en dehors de la Chine", c'est à dire d'une ville gérée selon les préceptes de Confucius.

©photo Nicolas Humbert
Le postulat de l'artiste orientale, aussi fantasque qu'il paraisse, n'en demeure pas moins sérieux et authentique. Si Tchen Gi-Vane parvenait à s'assurer le soutien d'un nombre suffisant de grands électeurs, elle pourrait incarner de manière emblématique une alternative aux partis politiques traditionnels en France. N'en doutons pas.
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