Une matinée (qui aurait pu être) ordinaire...

Ce matin, 8h10, au pont Hardy à Rambouillet... Comme à l'ordinaire, les lycéens cheminent de la gare (ferroviaire et routière) vers leur lycée. Comme d'habitude, il y a beaucoup de voitures, de bus et de cars à ce point névralgique de la circulation rambolitaine.
Et que s'est-il passé? L'inattention classique du jeune qui traverse sans regarder, en se dépêchant pour ne pas être en retard au lycée? C'est vrai, quand on rentre en seconde, on n'a pas encore bien l'habitude du trajet... Une seconde d'égarement du chauffeur du bus, qui pourtant connait par cœur sa ligne, et le danger que représente ce carrefour très encombré aux heures d'entrée et de sortie des classes? Comme on dit, l'enquête le dira...
A 8h11, la matinée n'avait plus rien d'ordinaire. Une vingtaine de lycéens tentaient de soulever le bus, héroïque et dérisoire effort pour tenter de sauver leurs camarades coincées dessous. Pendant ce temps, les "grands", ceux qui allaient prendre leur train pour aller travailler à Paris, à Saint Quentin ou à la Défense, tentaient de faire la circulation au carrefour pour éviter qu'un drame s'ajoute au drame.
La police est arrivé très vite, les pompiers juste après. Mais il a fallu du temps pour soulever le bus, et se rendre compte de l'horreur.
Ce matin ne sera plus jamais ordinaire pour les centaines de jeunes et d'adultes qui passent par là deux fois par jour, et qui ont assisté à la scène. Et que dire pour les familles, pour le chauffeur emmené par la police...
Elles avaient toutes les 2 quinze ans et venaient d'entrer à Bascan. L'une est morte, l'autre lutte pour sa vie.
Ce soir je pense très fort à elles, à leurs familles et à leurs camarades.
(et bon sang, SOYEZ PRUDENTS, au volant, à vélo et en traversant les routes!!)